**The translation is at the end of the article**
(SMV Canada)

Après une carrière de 30 ans dans la haute fonction publique québécoise, notamment 5 ans à titre de chef de cabinet adjoint pour quelques ministres, 11 ans à titre d’adjoint exécutif de deux sous-ministres associés et 11 ans comme juge administratif au Tribunal des alcools, j’ai été associé 19 ans jusqu’en 2024 dans deux cabinets d’avocat avec spécialisation dans les permis de fabrication d’alcools, artisanal et industriel.
Le Concours «Sélections Mondiales des Vins Canada» a été initié par la Société des Alcools du Québec (SAQ) à Montréal. Le concours se tenait tous les 2 ans, et ce, pour les 13 premières Éditions. À Québec en 2007, après avoir été autorisé par la SAQ, des gens d’affaires ont décidé de tenir la 14e Édition.
Les 13 Éditions subséquentes se sont tenues aussi à Québec pour le plus grand bonheur des juges de l’étranger qui parcouraient la ville en tous sens, notamment pour goûter la cuisine locale de nos grands restaurants et pour visiter les sites historiques de la vieille ville patrimoniale. La 27e et dernière Édition à Québec futen 2020.
Dans les années 2005-2017, j’étais associé au Cabinet de Me Ghislain K.-Laflamme, avocat. Me Laflamme était alors président de SMV Canada. J’étais dès le début au centre de l’organisation de ce concours international sous l’égide de l’OIV et plus tard de VINOFED.
J’ai été vite sollicité pour accueillir à l’aéroport les juges provenant de l’étranger. Rapidement, je fus aussi sollicité pour superviser les commissions durant les 4 jours du concours. J’étais alors très près de tous ces juges et cela, année après année, pendant plus de 11 ans jusqu’en 2019. En 2020, pandémie oblige, il n’y a plus d’arrivée de l’étranger, les aéroports sont fermés. Ce fut aussi la dernière année que le concours se tenait à Québec. Le concours a été relocalisé à Montréal après avoir été acheté en 2019 par deux hommes d’affaires, Réal Wolfe et Vincente Sanchez Migallon.
Avec une moyenne de 1876 produits par concours durant les années à Québec, je devais superviser de 10 à 12 commissions de 5 à 6 juges en vin avec un minimum de 4 pays différents à chaque commission.
Au fil des 11 ans, j’ai côtoyé 224 juges en provenance de 34 pays. Un grand nombre de ces juges venaient évidemment du Canada (94), de France (26) et d’Italie (11). Il est pertinent de mentionner que les juges Canadiens venaient parfois une ou deux journées chacun pour vivre l’expérience.
Évidemment, pour conserver le caractère international de SMV Canada, les 93 autres juges que j’ai côtoyés provenaient des 32 pays suivants : Afrique du Sud, Algérie, Allemagne, Angleterre, Argentine, Australie, Autriche, Belgique, Brésil, Bulgarie, Chili, Colombie, Croatie, Espagne, États-Unis, Grèce, Hongrie, Israël, Liban, Mexique, Moldavie, Pérou, Portugal, République Tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suisse, Tunisie, Turquie et Uruguay.
Les juges en vin provenant de l’étranger étaient pour beaucoup des juges en vin dans de nombreux concours partout sur la planète. Des œnologues agissaient comme président des commissions. C’étaient aussi des agronomes spécialisés en viticulture, des sommeliers professionnels, des journalistes et écrivains en vin, des producteurs et maîtres de chai, des agents en vin et des membres de confréries bachiques. Ils avaient tous en commun la capacité de bien évaluer un vin et lui attribuer une note.
Évidemment, la moyenne des notes des juges donnait la note finale. Les membres des diverses commissions étaient heureux lorsqu’ils attribuaient une médaille «ARGENT», encore plus heureux lorsque ils attribuaient une médaille «OR». Finalement c’était le summum lorsqu’ils attribuaient une médaille «GRAND OR» car la pratique veut que les juges de la commission visée applaudissent.
J’ai développé au fil de mes années à SMV Canada des relations amicales avec une grande quantité de juges internationaux. Avec maintenant mes 82 ans mais toujours au travail, j’estime avoir été privilégié de vivre une telle expérience qui demeure inaccessible à la grande majorité du monde en général.
Michel Deblois
Été 2025
After a 30-year career in Québec’s senior public service, including 5 years as deputy chief of staff for several ministers, 11 years as executive assistant to two associate deputy ministers, and 11 years as an administrative judge at the Liquor Board, I was a partner for 19 years until 2024 in two law firms specializing in alcohol manufacturing permits, both artisanal and industrial.

The “Sélections Mondiales des Vins Canada” competition was initiated by the Société des Alcools du Québec (SAQ) in Montreal. The competition was held every two years, for the first 13 editions. In Quebec City in 2007, after being authorized by the SAQ, businesspeople decided to hold the 14th edition.
The 13 subsequent editions were also held in Quebec City, much to the delight of foreign judges who roamed the city in every direction, notably to taste the local cuisine of our great restaurants and to visit the historic sites of the old heritage city. The 27th and last edition in Quebec City was in 2020.
Between 2005 and 2017, I was a partner at the law firm of Me Ghislain K.-Laflamme, lawyer. Me Laflamme was then president of SMV Canada. From the beginning, I was at the center of the organization of this international competition under the aegis of the OIV and later VINOFED.
I was quickly called upon to welcome foreign judges at the airport. Soon after, I was also asked to supervise the panels during the 4 days of the competition. I was then very close to all these judges, year after year, for over 11 years until 2019. In 2020, due to the pandemic, there were no more arrivals from abroad, airports were closed. That was also the last year the competition was held in Quebec City. The competition was relocated to Montreal after it was purchased in 2019 by two businessmen, Réal Wolfe and Vincente Sanchez Migallon.
With an average of 1,876 products per competition during the years in Quebec City, I had to supervise 10 to 12 panels of 5 to 6 wine judges, with a minimum of 4 different countries represented in each panel.
Over 11 years, I interacted with 224 judges from 34 countries. A large number of these judges obviously came from Canada (94), France (26) and Italy (11). It is worth mentioning that Canadian judges sometimes came for one or two days each to experience the event.
Of course, to maintain the international character of SMV Canada, the 93 other judges I interacted with came from the following 32 countries: South Africa, Algeria, Germany, England, Argentina, Australia, Austria, Belgium, Brazil, Bulgaria, Chile, Colombia, Croatia, Spain, United States, Greece, Hungary, Israel, Lebanon, Mexico, Moldova, Peru, Portugal, Czech Republic, Romania, Slovakia, Slovenia, Switzerland, Tunisia, Turkey, and Uruguay.
The foreign wine judges were for the most part judges at many competitions around the globe. Oenologists acted as chairmen of the panels. They were also agronomists specializing in viticulture, professional sommeliers, wine journalists and writers, producers and cellar masters, wine agents, and members of bacchic brotherhoods. They all had in common the ability to properly evaluate a wine and assign it a score.
Of course, the average of the judges’ scores produced the final mark. The members of the various panels were happy when they awarded a “SILVER” medal, even happier when they awarded a “GOLD” medal. Finally, it was the ultimate when they awarded a “GRAND GOLD” medal because the practice was that the judges of the panel in question applauded.
Over my years at SMV Canada I developed friendly relationships with a large number of international judges. Now at 82 years old but still working, I consider myself privileged to have lived such an experience, which remains inaccessible to the vast majority of people in general.
Michel Deblois
Summer 2025